Chères sœurs,
J’ai le privilège aujourd’hui de partager avec vous quelques réflexions sur la Parashat Chukat. Cette Parasha est remplie de mystères et d’histoires impressionnantes, mais je crois que nous pouvons y trouver des enseignements précieux, en particulier pour nous, femmes juives.
L’un des aspects les plus énigmatiques de Chukat est la loi du sacrifice de la vache rouge, une loi si profondément mystique que même le roi Salomon, le plus sage de tous les hommes, a déclaré qu’il ne pouvait pas la comprendre. Mais il y a une leçon importante que nous pouvons tirer de cette loi, même sans en comprendre le sens profond : parfois, Achem nous demande de faire des choses qui dépassent notre compréhension humaine. Notre foi est mise à l’épreuve lorsque nous acceptons d’obéir à des lois que nous ne comprenons pas, tout comme elle est renforcée lorsque nous voyons la sagesse dans les lois que nous comprenons.
En tant que femmes juives, nous sommes souvent appelées à faire preuve d’une foi inébranlable. Nous sommes les gardiennes du foyer juif, et c’est souvent à nous qu’il revient de maintenir les traditions et les lois juives dans notre maison, même lorsque nous ne comprenons pas toujours pourquoi nous faisons ce que nous faisons. Et c’est ici que la vache rouge entre en jeu : elle nous rappelle que notre foi ne dépend pas de notre compréhension, mais de notre engagement envers Achem et sa Torah.
La Parashat Chukat raconte également l’histoire de Moshe frappant le rocher pour en faire sortir de l’eau. Cette histoire nous rappelle que même les plus grands parmi nous peuvent faire des erreurs. Moshe était le plus grand prophète de tous les temps, et pourtant, même lui a laissé sa frustration prendre le dessus. Nous faisons tous des erreurs, mais l’important est de les reconnaître, d’apprendre d’elles et de s’efforcer de faire mieux à l’avenir.
Pour nous, en tant que femmes, cette histoire peut avoir une résonance particulière. Combien de fois avons-nous laissé notre frustration nous envahir lorsque les choses ne se passaient pas comme prévu dans notre foyer ? Combien de fois avons-nous perdu patience avec nos enfants, nos conjoints, ou avec nous-mêmes ? La Parasha de cette semaine nous rappelle qu’il est humain de commettre des erreurs, mais qu’il est aussi essentiel de prendre du recul, de s’excuser si nécessaire, et de chercher à s’améliorer.
Le Rabbi de Loubavitch a souvent souligné l’importance du rôle de la femme juive dans le foyer et la communauté. Il nous a enseigné que chaque femme juive est une « mère en Israël », qu’elle ait des enfants physiques ou non. Chacune de nous a la capacité d’influencer positivement ceux qui l’entourent, de répandre la lumière de la Torah et de la Hassidout, et de faire de sa maison un véritable « Mikdash Me’at », un petit sanctuaire.
La Parashat Chukat peut sembler mystérieuse et difficile à comprendre, mais elle nous rappelle quelques vérités essentielles : notre foi ne dépend pas de notre compréhension, nous sommes tous humains et nous faisons tous des erreurs, et le rôle de la femme juive est d’une importance vitale. Puisse Achem nous donner la force de vivre ces leçons dans notre vie de tous les jours, et de continuer à éclairer le monde avec la lumière de la Torah et de la Hassidout.
Shabbat Shalom,
