Chères amies,
C’est toujours un plaisir de partager avec vous l’essence de notre Parasha hebdomadaire. Cette semaine, nous explorons la Parashat Shoftim, qui signifie « juges » en hébreu. Elle nous offre de précieuses leçons sur la justice, la responsabilité et l’équilibre entre le spirituel et le matériel.
La Parasha commence par l’instruction : « Tu établiras des juges et des agents de police dans toutes tes portes… et ils jugeront le peuple avec justice. » (Devarim 16:18). À première vue, ce verset nous parle de l’importance de maintenir un système de justice dans la société. Mais, en tant que femmes juives, comment pouvons-nous trouver une application personnelle à ce verset ?
Je me souviens d’une histoire que ma grand-mère me racontait. Elle était la mère de sept enfants, et elle avait l’habitude de dire que sa maison était comme une petite ville. Elle était le juge, l’agent de police, la cuisinière, l’infirmière, l’éducatrice… Vous voyez l’idée. De la même manière, chaque femme juive est le « juge » et l' »agent de police » de sa propre « petite ville » – son foyer.
Le Rabbi de Loubavitch, dont les enseignements continuent d’inspirer notre vie quotidienne, explique que ce verset est un appel à l’autodiscipline et à la conscience de soi. Nous devons être nos propres juges, constamment évaluer nos actions et nos pensées à la lumière de la Torah. En même temps, nous devons être nos propres agents de police, veiller à ce que nos jugements soient mis en pratique.
Cela ne signifie pas que nous devons être dures avec nous-mêmes. Au contraire, comme l’enseigne la Hassidout, l’amour-propre est essentiel pour servir Achem de tout notre cœur. Être notre propre juge signifie avoir la sagesse de discerner ce qui nous rapproche d’Achem et ce qui nous en éloigne. Et être notre propre agent de police signifie avoir le courage de suivre ce discernement, même quand c’est difficile.
Mais la Parasha ne se limite pas à l’autodiscipline. Elle contient aussi une merveilleuse promesse : « Achem, ton D.ieu, te donnera à toi, à chaque tribu et à chaque famille, la terre qu’il a juré à tes ancêtres de te donner. » (Devarim 19:8). Selon le Rabbi, cette « terre » est une métaphore de notre potentiel spirituel. Chaque femme juive possède une « terre » unique, une mission divine spéciale qu’elle seule peut accomplir.
Parfois, notre « terre » peut sembler lointaine et inaccessible. Mais la Parasha nous assure que, si nous jugeons avec justice et agissons avec intégrité, nous serons capables de « posséder » notre terre, c’est-à-dire d’accomplir notre mission.
Chères amies, la Parashat Shoftim nous rappelle à toutes que nous avons le pouvoir et la responsabilité d’apporter la justice et la sainteté dans notre propre vie et dans le monde qui nous entoure. Que chacune d’entre nous soit bénie avec la sagesse, le courage et l’amour nécessaire pour remplir cette mission, et que nous puissions toutes voir la réalisation de la promesse ultime de la Parasha : la venue de Machia’h, et la révélation de la beauté et de la sainteté inhérente à notre monde.
Que notre étude de la Torah nous apporte à toutes lumière, élévation et connexion spirituelle. Et souvenez-vous, peu importe les défis auxquels nous sommes confrontées, nous ne sommes jamais seules. Achem est toujours avec nous, nous guidant et nous soutenant à chaque étape du chemin.
Avec tout mon amour et mes bénédictions,
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