Chères sœurs,
C’est avec joie et gratitude que nous nous retrouvons pour explorer ensemble la Parasha de la semaine, Ki Teitzei. Cette Parasha, pleine d’instructions divines, a un message particulier pour nous, femmes juives, qui sommes au cœur de nos foyers et de nos communautés.
Dans Ki Teitzei, nous trouvons une mitsva fascinante : « Si tu construis une maison neuve, tu feras une balustrade pour ton toit. » (Deutéronome 22:8). À première vue, cette mitsva semble traiter de la sécurité physique. Cependant, comme dans toutes les mitsvot, il y a une dimension plus profonde. Cette maison peut être vue comme une métaphore de notre vie et de notre rôle en tant que femmes juives. La balustrade, quant à elle, symbolise les protections spirituelles que nous mettons en place pour nous-mêmes et pour nos proches.
Comme l’enseignait le Rabbi de Loubavitch, chaque aspect de la Torah a une application dans notre vie quotidienne. Alors, comment cette mitsva s’applique-t-elle à nous, femmes juives ? Comment pouvons-nous construire des balustrades spirituelles dans nos vies ?
Nos maisons sont bien plus que des structures physiques. Ce sont des microcosmes de sainteté où l’on peut ressentir la présence d’Achem. En tant que femmes, nous avons le privilège et la responsabilité de faire de nos maisons des foyers juifs, des lieux où la Torah et les mitsvot sont respectées et vécues. Nous sommes les gardiennes de nos foyers, mettant en place des balustrades spirituelles qui protègent et renforcent la sainteté de notre espace.
Ces balustrades peuvent prendre de nombreuses formes. Cela pourrait signifier allumer les bougies de Shabbat chaque semaine, veiller à ce que la kashrout soit respectée dans notre cuisine, ou prendre un moment chaque jour pour prier ou étudier la Torah. Ces actes élèvent notre environnement et créent un espace où la présence d’Achem peut résider.
Je me souviens de ma grand-mère, une femme de foi inébranlable. Elle avait l’habitude de dire: « Une maison juive est une maison où l’on peut sentir Achem. » Elle vivait cet enseignement, transformant chaque acte quotidien en un acte de service divin. Quand elle cuisinait, elle priait pour que la nourriture nourrisse à la fois le corps et l’âme de ceux qui la mangeaient. Quand elle nettoyait, elle disait que cela créait de l’espace pour la présence divine. Elle était vraiment la gardienne de sa maison, veillant à ce que chaque acte soit empreint de sainteté.
Comme ma grand-mère, chaque femme juive a le pouvoir de transformer son foyer en un lieu de sainteté. En établissant des balustrades spirituelles, nous protégeons et renforçons la présence d’Achem dans nos vies et dans celles de nos proches. Nous créons un environnement où nos enfants peuvent grandir dans la foi et l’amour d’Achem, enracinés dans les enseignements de la Torah et de la Hassidout.
La Parasha Ki Teitzei nous rappelle donc notre rôle essentiel en tant que femmes juives. Nous ne sommes pas seulement les gardiennes de nos maisons, mais aussi celles de notre peuple. Chaque mitsva que nous accomplissons, chaque balustrade que nous érigeons, contribue à la construction du grand foyer du peuple juif.
Alors, chères sœurs, alors que nous lisons la Parasha Ki Teitzei, je vous encourage à réfléchir aux balustrades que vous pouvez établir dans votre propre vie. Comment pouvez-vous renforcer la présence d’Achem dans votre maison ? Comment pouvez-vous contribuer à la construction du grand foyer du peuple juif ?
Avec ces questions en tête, je vous souhaite une semaine pleine de bénédiction et de sainteté. Puissions-nous toutes trouver du réconfort et de l’inspiration dans la lecture de la Parasha et continuer à nous élever et à élever ceux qui nous entourent.
Shabbat Shalom.