Chères sœurs,
Je suis ravie d’être avec vous aujourd’hui pour explorer ensemble la Parashat Vayetzei. Cette Parasha commence avec une image des plus marquantes : Yaakov, notre patriarche, dormant sur une pierre dans le désert. Vous vous demandez peut-être, comme moi, pourquoi Yaakov a-t-il choisi une pierre pour oreiller? Le Rabbi de Loubavitch nous explique que la pierre symbolise l’harmonie. Tout comme une pierre est formée de nombreux grains de sable unis, nous aussi, nous devons nous efforcer d’unir nos forces pour créer un monde meilleur.
Yaakov fait un rêve où il voit une échelle qui monte au ciel avec des anges qui montent et descendent. Ce rêve, mesdames, n’est pas seulement celui de Yaakov. C’est aussi le nôtre. Nous sommes toutes des échelles, ancrées dans notre réalité quotidienne, mais avec une âme qui aspire à s’élever vers Achem.
Quand je prépare le Chabbat avec mes enfants, quand je fais une bénédiction sur une bougie, quand je donne la Tsedaka, je suis cette échelle. Chacune de ces actions élève mon âme et apporte de la lumière dans le monde. Et vous savez quoi? Vous l’êtes aussi. Chaque action que vous faites avec amour et foi vous élève et élève ceux qui vous entourent.
Yaakov se réveille et réalise qu’il est dans un lieu saint. Il dit : « Vraiment, Achem est dans ce lieu, et je ne le savais pas ». Combien de fois nous arrive-t-il de ne pas réaliser que Achem est présent dans nos vies? Dans les sourires de nos enfants, dans l’amour de notre partenaire, dans la beauté de la nature… Achem est là. C’est notre mission de le reconnaître et de sanctifier chaque moment.
Dans cette Parasha, Yaakov rencontre aussi Rachel, qui deviendra sa femme. Il l’aime tellement qu’il travaille sept ans pour son père Laban pour pouvoir l’épouser, et ces années lui semblent « quelques jours » tant son amour pour elle est grand. C’est là un exemple sublime de l’amour dévoué. Dans nos foyers, nous avons la sainte tâche de cultiver ce genre d’amour, un amour qui donne sans attendre en retour, un amour qui transcende le temps et l’espace.
Enfin, Yaakov se bat avec un ange et est blessé, mais il sort victorieux et reçoit un nouveau nom, Israël. Ce combat symbolise nos luttes quotidiennes. Nous avons toutes des défis à relever, des moments de doute, des luttes intérieures. Mais rappelez-vous ceci : comme Yaakov, nous avons la force de surmonter. Nous avons la capacité de transformer nos blessures en victoires.
Mes chères sœurs, la Parashat Vayetzei nous enseigne que nous sommes des échelles, des sanctuaires, des sources d’amour dévoué, des combattantes. Nous avons la capacité de voir Achem dans notre quotidien, d’élever nos actions et de transformer nos luttes en victoires. Puissions-nous toutes prendre ces enseignements à cœur et les mettre en pratique dans nos vies.
Que la lumière de la Torah et de la Hassidout éclaire notre chemin et nous donne la force de continuer à nous élever. Et, ensemble, puissions-nous apporter encore plus de lumière dans le monde.
