Chers amis,
Permettez-moi de vous raconter une histoire. Imaginez-vous dans le désert, assoiffé et fatigué. Puis, tout d’un coup, vous trouvez un puits avec un rocher énorme le recouvrant. Vous n’avez pas la force de déplacer ce rocher, que faites-vous ? Dans la Parashat Chukat, nous trouvons une situation similaire, où Moshe est confronté à un défi apparemment insurmontable. Sa réaction et les enseignements qui en découlent sont une source d’inspiration pour nous tous.
Dans Parashat Chukat, nous voyons Moshe et les enfants d’Israël confrontés à une situation difficile. Le peuple est assoiffé et réclame de l’eau, mais il n’y a pas d’eau en vue. Moshe, suivant les instructions d’Achem, prend son bâton avec l’intention de parler à un rocher et d’en faire jaillir l’eau. Cependant, au lieu de parler au rocher comme Achem l’a commandé, Moshe le frappe deux fois et l’eau jaillit.
Achem réprimande Moshe pour ne pas avoir suivi Ses instructions à la lettre. Le Rabbi de Loubavitch explique que cette histoire n’est pas seulement une leçon sur l’importance d’obéir aux commandements d’Achem, mais aussi une métaphore de notre propre expérience spirituelle.
Le rocher, selon le Rabbi, représente l’âme juive. Comme un rocher, l’âme est dure et impénétrable, mais elle contient également une source d’eau vive – la capacité de se connecter à Achem et de faire le bien dans le monde. Parfois, nous pouvons être tentés de « frapper » notre âme, de la forcer à se conformer à notre volonté. Cependant, le message de la Parashat Chukat est que nous devons « parler » à notre âme, l’encourager et la guider avec amour et respect.
C’est là qu’intervient l’enseignement du Chabad. Le Rabbi nous dit que chaque Juif possède une âme sainte, une « étincelle d’Achem ». Notre travail n’est pas de forcer cette étincelle à se révéler, mais de créer un environnement où elle peut s’épanouir de manière naturelle. En d’autres termes, nous devons « parler » à cette étincelle, pas la « frapper ».
Dans notre vie quotidienne, cela signifie que nous devons approcher notre service d’Achem avec amour et respect, pas avec force ou contrainte. Que ce soit en étudiant la Torah, en priant, en faisant des actes de bonté ou en respectant les mitsvot, nous devons toujours chercher à « parler » à notre âme juive, à l’encourager à se connecter avec Achem de manière naturelle et authentique.
En conclusion, la Parashat Chukat nous offre un message puissant sur la manière dont nous devons approcher notre vie spirituelle. Au lieu de forcer notre âme à se conformer, nous devons l’encourager avec amour et respect. Et lorsque nous le faisons, nous découvrons que notre âme est comme le rocher dans le désert : une source d’eau vive, prête à jaillir et à rafraîchir le monde.
C’est la leçon que nous devons retenir et appliquer dans notre vie. Chaque jour, faisons un pas de plus pour « parler » à notre âme et laisser cette eau vive jaillir. En faisant cela, nous nous rapprochons d’Achem et nous faisons briller notre lumière juive dans le monde.
Shabbat Shalom !