Chères amies,
Je suis ravie de partager avec vous quelques pensées sur la Parashat Chayei Sara, la portion de la Torah que nous lisons cette semaine. Cette parasha est riche en enseignements et en messages inspirants, tout spécialement pour nous, femmes juives. Je prie Achem que mes mots puissent trouver leur chemin vers vos cœurs et illuminer votre semaine.
Chayei Sara, qui signifie « la vie de Sara », commence par la mort de notre matriarche Sara. C’est une juxtaposition surprenante, mais elle nous enseigne une leçon précieuse : même après la mort, la vie continue. Sara vit à travers son fils Its’hak, à travers ses descendants, et à travers nous, les femmes juives d’aujourd’hui. Chaque acte de bonté, chaque moment de prière, chaque Shabbat que nous célébrons, est un témoignage de la vie de Sara.
À l’instar de Sara, nous avons toutes un rôle à jouer dans l’histoire juive. Le Rabbi de Loubavitch nous rappelle constamment que chaque femme juive est une matriarche à sa manière. Dans nos propres foyers, nous créons une atmosphère de sainteté et de spiritualité. C’est nous qui allumons les bougies de Shabbat, qui apportons la lumière de la Torah à nos enfants, qui créons un mikdash me’at, un sanctuaire miniature, dans nos maisons.
Cela m’amène à un autre point crucial de la Parashat Chayei Sara : le mariage d’Its’hak et de Rivka. Avraham envoie son serviteur Eliezer pour trouver une épouse pour son fils Its’hak. Eliezer prie pour un signe : la femme qui offrira de l’eau à ses chameaux sera la bonne pour Its’hak. Rivka fait plus que cela. Elle offre de l’eau aux chameaux jusqu’à ce qu’ils aient fini de boire. C’est un acte de bonté extraordinaire, et c’est ce qui définit Rivka.
Nous aussi, nous sommes appelées à suivre l’exemple de Rivka. Elle nous enseigne l’importance de la hessed, de la bonté démesurée. Dans notre vie quotidienne, nous avons de nombreuses occasions de faire preuve de bonté. Que ce soit en préparant un repas pour une amie qui vient d’avoir un bébé, en aidant un voisin âgé à faire ses courses, ou simplement en offrant un sourire à quelqu’un qui semble avoir passé une mauvaise journée. Chaque acte de bonté compte. Chaque acte de bonté fait de nous des descendants dignes de Sara et de Rivka.
Enfin, je voudrais partager une histoire personnelle qui, je pense, illustre bien ces enseignements. Ma grand-mère, une femme incroyablement forte et dévouée, avait l’habitude de dire : « La lumière la plus brillante vient souvent des endroits les plus sombres ». Elle avait survécu à l’Holocauste, perdu toute sa famille, mais avait réussi à reconstruire sa vie à partir de zéro.
Chaque vendredi, elle allumait les bougies de Shabbat avec une telle émotion, une telle kavana, une telle intention. Elle disait toujours que c’était son moment préféré de la semaine. Dans la lumière des bougies, elle voyait la continuation de la vie de Sara, la continuation de sa propre mère et de ses grand-mères. Elle voyait la lumière qui peut émerger même des endroits les plus sombres.
Chères amies, nous sommes les héritières de Sara, de Rivka, de ma grand-mère et de toutes les femmes juives qui nous ont précédées. À travers nos actions, nous perpétuons leur héritage. Nous apportons la lumière de la Torah dans nos foyers et dans le monde. Que cette Parashat Chayei Sara nous inspire à vivre pleinement notre rôle de matriarches et à faire briller notre lumière de plus en plus fort.
Que la paix, la joie et l’amour de la Torah remplissent vos cœurs et vos foyers. Shabbat Shalom.
